Ozoir toute une histoire

Ozoir toute une histoire

À son origine, Ozoir-la-Ferrière n’était qu’un petit bourg rural. En découvrant la ville qu’elle est devenue aujourd’hui, on imagine facilement le chemin parcouru au travers des siècles.

Les origines : 
Bien que l’on ne possède que peu de documents sur l’histoire de la ville avant le IXe siècle, des fouilles archéologiques ont permis d’établir que l’immense forêt sur laquelle est située la commune abritait autrefois des forges de fer : les « Ferrières ». À une époque où on n’employait d’autres combustibles que le bois, il n’est pas étonnant que le travail du fer ait pris une grande importance au sein de cette forêt proche de Paris. On note ainsi dans une monographie consacrée à la commune écrite en 1889 par l’instituteur E. Millard : « On retrouve dans le voisinage de l’Église, en creusant le sol, une grande quantité de scories de fer ».

En 856, un acte d’échange précise que le lieu d’Ozoir est simplement appelé « Oratoire ». Imbert, évêque de Paris, parlait dans une charte de l’an 1050, d’une église située « In Silva Ferrariensi ». En ce temps, les bûcherons se réunissaient là pour l’office du dimanche. Cette chapelle, érigée sous le vocable de St Pierre, marqua l’emplacement d’une localité qui prit le nom de Horeor. La déformation de l’appellation d’origine nous amène à l’orthographe actuelle d’Ozoir-la-Ferrière. De Horeor en 1166 on passe à Oroir la Ferrière en 1312. La prononciation brioise tendant à effacer le R au profit du Z.

Au XIIIe, l’archevêque de Paris qui avait réuni à son archevêché l’abbaye de Saint-Maur, fit l’abandon de la forêt à ses hôtes en l’an 1238 à condition que ceux-ci la défrichent et qu’ils la mettent en culture. Plus tard, on trouve la trace d’une contestation entre le curé du lieu « Jean » et l’abbaye qui se conclura en 1241 par un accord ratifié par l’évêque de Paris, Guillaume d’Auvergne.

Au XIVe siècle, plusieurs propriétaires se partageaient les lieux, et le Roi lui-même en possédait 24 arpents. A son tour, Charles V les donna à l’abbaye de Saint-Maur en 1362 pour d’autres biens.

Histoire & Chronologie

Évolutions importantes

Au XVIIe, Hardoin de Beaumont de Péréfixe, membre de l’Académie, nommé archevêque de Paris en 1662, après avoir été précepteur de Louis XIV et évêque de Rodez, voulu procurer quelques avantages au village d’Ozoir-la-Ferrière dont il était devenu le seigneur en 1668. Il obtint des lettres du Roi qui accordaient à Ozoir la possibilité de tenir deux foires par an et un marché par semaine. En 1759, la forêt devint la propriété du Roi Louis XV qui fit ouvrir les routes et allées de chasse qui existent encore. La principale était la route Royale reliant Versailles à la forêt de Crécy.

Ozoir et la révolution

En 1789, les biens de l’archevêché situés sur le territoire de la commune étaient constitués de 730 arpents de bois. Ils furent mis à la disposition de l’État et vendus comme biens nationaux en vertu des décrets de l’Assemblée Constituante du 13 mai et 16 juillet 1790. Les officiers municipaux élus à cette époque prirent alors le nom de Maire, de Procureur de la commune et de Secrétaire greffier. Ils eurent à régler beaucoup de différends. Le 22 janvier 1790, à la demande des administrateurs du département, la commune constitue une liste des mendiants résidant alentour afin de réduire leur nombre et d’améliorer leur sort en créant des activités de cantonniers et de filage pour les jeunes filles pauvres. Au mois de juillet 1792, lorsque l’Assemblée proclame la Patrie en Danger, Ozoir fournit son contingent de volontaires "brûlant du désir de venger la Patrie contre les tyrans qui veulent l’opprimer". À la même période, la ville ouvre des ateliers de fabrication de salpêtre destinés à la confection de poudre à fusil et de piques.

Le XIXe siècle

L’Empire se conclura en 1814 et 1815, par l’occupation d’Ozoir-la-Ferrière par les Russes auxquels on attribue de nombreuses exactions. Le cinquième du montant des contributions personnelles de l’arrondissement de Melun fut même réquisitionné pour fournir à l’artillerie russe des fers à cheval, des clous et de la graisse. En 1832 une épidémie de choléra ravage la population de juin à août. Sur environ 700 habitants, 49 décès sont déplorés. En 1836 l’agrandissement du lavoir public devenu insuffisant occasionne l’acquisition d’un terrain par la commune pour la somme de 500 F. Le 8 juin 1839, c’est un orage de grêle épouvantable qui occasionnera de nombreux dégâts sur les récoltes dont la destruction des jardins et arbres fruitiers, au point d’entraîner la ruine de quelques fermiers qui ont dû abandonner leur ferme. En 1846 la commune se dote d’une Mairie-École, l’actuelle Maison Commune située à côté de l’Église, les locaux de la Mairie étant à l’étage et la salle de classe au rez-de-chaussée. En 1867, le clocher de l’église est équipé d’une horloge qui coûtera 1500 F à la commune. 1870/1871 fut une période noire pour Ozoir qui subit l’occupation du deuxième régiment d’artillerie prussienne, les troupes allemandes Wurtembergeoises. La ville n’a pas subit de combats. Pourtant ce ne sont pas moins de 4000 hommes qui investirent la localité le jour de la bataille de Champigny.

Les temps modernes

Les combats de 1914-18 n’ayant pas atteint la région d’Ozoir-la-Ferrière, la forêt n’eut pas à souffrir de la Première Guerre mondiale. L’occupation allemande au cours de la Seconde Guerre Mondiale, occasionna la disparition des plus beaux arbres de la région et notamment les chênes qui servirent à la construction de divers ouvrages. Après ces années de guerre, les châtelains récupèrent leurs biens en fort mauvais état. A tel point que le château de la Chauvennerie dut même être rasé. Le magnifique château de "La Chauvennerie" se trouvait sur la route menant d’Ozoir à Chevry-Cossigny. Il était entouré d’environ 120 ha de terre et de forêts permettant de se livrer à la chasse. Il fut détruit par son propriétaire en 1946, les pierres ayant probablement servi à la reconstruction de l’église de Tournan. Une partie des communs existe encore aujourd’hui.

Évolution de la ville

De 1870 à 1900, seule la partie centrale du village connut une évolution d’une trentaine de maisons entre la Ferme des Agneaux et celle de la Doutre. Une deuxième Mairie-École (garçons & filles) voit le jour en 1899, l’actuelle école Arluison. Entre 1900 et 1926, 27 maisons seront encore construites autour du centre mais le réel développement de la localité commence en 1927 avec les lotissements de l’Archevêché et de la Doutre (2600 lots). Suit une nouvelle urbanisation en 1956 avec des logements HLM et 598 pavillons en 1968 dans le quartier de la Brèche aux loups. Le quartier Notre-Dame se dote aussi de 610 pavillons en 1972 et depuis la ville n’a cessé de s’agrandir jusqu’à atteindre ses limites de constructibilité aujourd’hui.

Aller plus loin, avec la présentation de la Ville et le service des archives municipales

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